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Epicure - Lettre sur le bonheur

EPICURE

Mémo sur la Lettre à Ménécée


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La Lettre à Ménécée contient la morale épicurienne ; un préambule montre la nécessité de philosopher pour être heureux. Puis, on trouve les quatre remèdes (tetrapharmakos) pour la vie heureuse :
- Il ne faut pas craindre les dieux.
- Il ne faut pas craindre la mort la mort.
- Le bonheur est facile à atteindre (la doctrine du plaisir)
- Le malheur est facile à éviter (la doctrine de l’autarcie).

- La crainte des dieux : ce sont des êtres vivants immortels et bienheureux, mais il ne faut pas croire ce qu’en dit la foule : ils ne cherchent pas à punir les méchants ni à récompenser les bons. Ils sont indifférents à la destinée humaine et n’interviennent pas dans nos affaires. Il est plus censé d'agir pour être heureux que d'attendre un hypothétique bonheur venant de "l'extérieur".

- La crainte de la mort : comment mettre fin à la crainte que nous inspire la mort ?
En démontrant que « la mort n’est rien pour nous ». En effet, la mort prive de toute sensibilité, donc après la vie, étant morts, nous ne connaîtrons rien qui pourrait nous faire souffrir. Avant la mort, il n’y a rien à craindre non plus en l’attendant, puisque nous ne la vivons pas. « Ainsi, celui de tous les maux qui nous donne le plus d’horreur, la mort, n’est rien pour nous, puisque, tant que nous existons nous-mêmes, la mort n’est pas, et que, quand la mort existe, nous ne sommes plus ».
La peur de la mort génère le désir le plus illusoire : la vie éternelle. Il faut prendre acte de notre finitude et de notre matérialité. Avec le corps disparaît aussi l'esprit. Quand on a compris cela, on peut enfin profiter de la vie.

- La doctrine du plaisir : « Le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse », c’est-à-dire qu’il la remplit, mais il en est aussi la vérité. Le plaisir est le souverain bien. Mais de quel plaisir s’agit-il ? Il n’est pas question de chercher à tout prix n’importe quel plaisir. Il faut distinguer les plaisirs en les classant selon un ordre d'importance. Les désirs naturels nécessaires (tout ce qui relève du besoin) sont à satisfaire ; les désirs naturels non nécessaires (le confort) sont à satisfaire exceptionnellement ; les désirs non naturels non nécessaires (le luxe, les honneurs, les richesses) sont à fuir parce qu’ils apportent plus de peine que de plaisir. L’épicurisme présente donc une économie subtile du plaisir et de la douleur. On ne doit pas rechercher tout plaisir, car certains plaisirs procurent de plus grandes douleurs et certaines douleurs apportent finalement un plaisir. Par essence, tout plaisir est un bien et toute douleur est un mal, mais leur choix doit être fondé sur une comparaison des avantages et des inconvénients qu’ils procurent.

- La doctrine de l’autarcie : « C’est un grand bien à notre avis que de se suffire à soi-même ». Par là, le sage s’élève au-dessus de la matière et se fait l’égal des dieux. Il faut s’habituer à vivre de peu, à ne satisfaire que les désirs naturels et nécessaires ; pour le quotidien, du pain, de l’eau, une vie frugale ; les mets raffinés en seront d’autant plus appréciés exceptionnellement. Prévenant la caricature de sa doctrine, Épicure insiste pour rappeler qu’il ne s’agit pas de s’adonner à la jouissance sans freins, mais de préférer les plaisirs réglés. Le plaisir réglé vise l’aponie (absence de souffrance du corps) et l’ataraxie (absence de tension de l’âme).

Conclusion : le sage est celui qui a compris toutes ces doctrines. Il ne craint ni les dieux, ni la mort ; il sait que le plaisir est le souverain bien et qu’il est facile à obtenir ; il se moque du destin. « Médite donc tous ces enseignements […]. Si tu le fais, jamais tu n’éprouveras le moindre trouble en songe ou éveillé, et tu vivras comme un dieu parmi les hommes ». «Vis caché », conseillait Épicure ; il faut se détourner de la vie publique pour éviter tout conflit, toute dépendance, et s’entourer simplement d’amis.

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Dernière modification le : 28/11/2017 @ 16:45
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