: remy-reichhart.fr

Exemples d'introductions


 

On distinguera trois étapes :

A - La formulation de l’opinion commune.
B - L’énoncé de la problématique
C - L’enjeu philosophique du sujet

Sujet : Peut-on choisir sa vérité ?

A - Par esprit de tolérance nous admettons souvent que d’autres puissent partager des vérités différentes des nôtres. En matière de morale, de religion, de mœurs...prévaut cette opinion que chacun est son propre maître et qu’il lui revient, en toute liberté, de choisir ses normes de jugement et de conduite.

B - Toutefois, ces choix de notre existence correspondent-ils bien à ce que nous entendons par vérité ? Ne serait-ce point confondre vérité et opinion que d’admettre qu’il suffirait à chacun de juger par lui-même pour être dans le vrai. Trop souvent, en effet, nos vérités masquent des partis-pris d’où le souci de vérité est absent au profit d’un désir d’affirmation et de puissance. L’idée de vérité s’accommode mal de ce pluralisme, souvent confus, des opinions.

C - Dans ces conditions l’enjeu du sujet pourrait être précisé ainsi : la vérité ou des vérités ? Le mot de vérité garde-t-il uns sens si l’on admet que puissent exister autant de vérités et autant de manières de les dire qu’il existe d’individus ? La recherche de la vérité, laquelle suppose le débat rationnel, implique des exigences de logique, de vérification... que le choix individuel ne peut à lui seul garantir. C’est à préciser ces exigences que nous invite le sujet.


Sujet : Pensez-vous que les convictions soient des ennemis de la vérité plus dangereuses que les mensonges ?

A - Aux yeux de beaucoup le mensonge apparaît comme l’ennemi naturel de la vérité puisque le menteur, qui connaît le vrai, s’emploie à le masquer. La conviction, en revanche, semble plus proche de la vérité dans la mesure où elle est certaine de la posséder et pour la raison qu’elle représente son affirmation la plus énergique.

B - Cependant, n’est-ce point une illusion que d’en juger ainsi ? Que je sois personnellement convaincu de posséder une vérité ne suffit sans doute pas à me garantir qu’il s’agit bien d’une vérité. Une conviction peut être fausse ou trompeuse, et fréquemment elle nous éloigne à ce point de la vérité que nous n’imaginons même pas pouvoir nous tromper. A l’inverse le menteur, lui, connaît la vérité et s’il la masque, par intérêt ou par caprice, il pourra toujours tôt ou tard la révéler. Son mensonge n’est en quelque sorte que l’hommage du vice à la vertu.

C - La critique des convictions fait surgir la nécessité de savoir comment établir la marque du vrai. Trop souvent vérités et convictions paraissent indiscernables mais leur confusion s’avère préjudiciable pour qui ne veut pas vivre dans l’erreur ou dans l’illusion. Il importera aussi de savoir si cette reconnaissance du vrai peut-être effectivement nous prémunir contre ces deux ennemis que sont pour lui la conviction et le mensonge.

































.