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Cahier de textes - série STI


 

Année scolaire 2017 / 2018
Séries STI
Ce cahier de textes reprend le plan du cours en détaillant les points abordés en classe
Les détails (en bleu) seront mis en ligne en fonction de la progression du cours.




I - LA LIBERTÉ


Introduction : Le problème soulevé par ce cours est le suivant : comment organiser la liberté de manière concrète et matérielle ?


A – LA JUSTICE ET LA LOI

a. Le droit contre la force


- Il ne faut pas confondre la « force » et la « violence ».
* Il faut apprendre par cœur la phrase de Rousseau (Contrat Social I,3) : « Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître, s’il ne transforme la force en droit et l’obéissance en devoir. » C'est un excellent moyen mnémotechnique.
* Il y a deux formes de sociétés : celle qui impose une obéissance arbitraire et celle qui suppose une réciprocité entre le droit et le devoir.
* On peut définir le droit en disant que c’est : "l’ensemble des règles écrites et non écrites qui délimitent l’exercice de la liberté individuelle dans le cadre d’une groupe social historique".
* Tout droit implique un devoir.
* Aucun droit ne peut générer de la soumission.


- Il faut respecter le droit, mais rejeter l’arbitraire.

* Il ne faut pas confondre l’arbitral et l’arbitraire.
* Il ne faut pas confondre ce qui est légal et ce qui est légitime.
* Selon Rousseau, s’opposer à un droit arbitraire n’est pas simplement un « droit », c’est un « devoir ».
* Ni le tyran ni l’esclave ne sont libres : c’est une prérogative du « citoyen ».

b. La justice organise le droit.

- Les différentes formes de justices.
* Les symboles de la justice : le bandeau (égalité), la balance (équité) et le glaive (justice répresive).
* Un châtiment doit être légal, utile et proportionnel.

- L'équité et la morale.
* Que faire face à l’injustice (Antigone, Socrate et Rousseau) ?
* Que penser des Droits de l’Homme (D.D.H.C. et D.U.D.H.) ?
* Les droits de l’homme sont-ils les droits de la femme ? (Olympe de Gouges)
* Etre libre est-ce ne nuire à personne ? (Karl Marx)
* La propriété privée est-elle un droit inviolable et sacré ? (Jean-Jacques Rousseau)


c. L’autonomie : l'individu et l'État.

- Le contrat social.
* La société civile et L’État.
* L’homme est-il un animal politique ? (Aristote)
* Existe-t-il une hiérarchie naturelle ?


- Fin de l'État, fin de la liberté ?

* La naissance de l’Etat ; fin du XVe siècle : l’Italie de Machiavel.
* Définition de l’État : " Une société organisée, ayant un gouvernement autonome et jouant le rôle d'une personne morale distincte à l'égard des sociétés analogues avec lesquelles elle est en relation."
* Analyse des limites de cette définition.
* Que vaut l’État ? Trois approches : le jacobinisme, l'anarchisme et l'idée d’État provisoire.


B – LE BONHEUR

a. Plaisir, joie et bonheur.

- La jouissance et le plaisir.
* Ne pas confondre le plaisir, la joie et le bonheur.
* Le bonheur est une fin existentielle, un but philosophique.


- Le plaisir suffit-il au bonheur ?
* Mickey Mouse n'est pas un philosophe grec (the entertainment)
* ÉPICURE : tous les plaisirs ne se valent pas.
Le tetrapharmakos :

b. Désir et bonheur

- Le désir est-il l’ennemi du bonheur ?
* Ne pas confondre le désir et le besoin.
* Ambigüité du désir : une force capable du pire et du meilleur.


- Le bonheur comme projet philosophique.
* Comment gérer ses désirs ?
[*] René Descartes : il faut que les passions soient gouvernés par la volonté.
[*] Spinoza : il faut fuir les passions tristes.


c. Le bonheur est-il un droit ?

- Utopie et dystopie : le piège des idéologies.
* Peut-on contraindre les hommes au bonheur ?
* Dans quelles mesures le bonheur est-il l'affaire de l'individu ?


- Peut-on sacrifier son bonheur pour être heureux ?
* Le bonheur est-il une valeur absolue ?
* Deux valeurs critiques : la liberté et la sécurité.
(Lecture d'un extrait de "1984" de Georges ORWELL)


II - LA VÉRITÉ

Introduction: La science est une invention récente qui n'a cessé de redéfinir le concept de vérité de Pythagore (-580 / -500) jusqu'à nos jours.

A – LA RAISON ET LA CROYANCE

a. L’opinion commune

- Le sens commun et le problème de la bêtise.
Friedrich Nietzsche : la philosophie consiste à nuire à la bêtise ("Le Gai Savoir")
* La bêtise comme mode universel de penser : le monde des préjugés.
* Quelques occurrences de la bêtise : Confondre "croire" et "savoir" ; confondre l'être et l'apparaitre ; ignorer les déterminations culturelles ; croire à l'objectivité idéologique ; ignorer la dimension psychologique, etc.


- La philosophie et l'esprit critique.
* Le paradoxe comme remède à la doxa.
* Socrate : la figure de la pensée libre.
* Platon : "La République" - livre VII - "Allégorie de la caverne" = comment passe-t-on de l'ignorance à l'esprit critique ?


b. La vérité scientifique

- Comment construire une pensée cohérente ?
* Deux démarches scientifiques : la logique et l'expérimentation.
* Les quatre degrés de la connaissance selon Spinoza (Traité de la réforme de l'entendement): de l'ouïe-dire à la science.


- L'objectivité scientifique : la logique et l'expérimentation.
* Descartes Discours de la méthode : les 4 règles.
* La logique hypothético-déductive : exemple des géométries non-euclidiennes.
* Réflexion : n'y a-t-il de vérités que scientifiques ?


c. La vérité et la morale

- L'individu et le mensonge.
* Les différents types de mensonges.
* Analyse du mensonge à soi : l'idée d'inconscient chez Freud.


- L'État, le pouvoir et la vérité.
* Réflexion : le mensonge peut-il être une arme légitime ?

B – L’EXPÉRIENCE

a. À l’épreuve du réel.

- Que vaut une expérience personnelle ?

* Nos expériences sont le résultat de nos perceptions du monde.
* Relativité et finitude de l'expérience sensible.
* La question de la subjectivité.


- La question de l'objectivité.
* Le scientifique ne se contente pas de décrire la réalité, il l'interprète.
* L'objectivité consiste à créer des conventions.


b. Théorie et expérience.

- Le fait scientifique et l'expérimentation.

* Tout commence par une observation paradoxale.
* Pour "sauver les apparences", il faut formuler une théorie et la vérifier par l'expérimentation.
Exemple de l'invention de l'hygiène par Ignace Semmelweis (1818 - 1865)


- Faut-il se fier aux théories ?
* Pour la doxa, les théories sont déconnectées du réel.
* La théorie explique le "pourquoi" du réel.
* Une théorie ne peut pas valoir pour et par elle-même : il faut l'expérimenter.


III - LA CULTURE

A - L’ART ET LA TECHNIQUE


a. L'homme est-il un animal raté ?

(Résumé destiné aux élèves partis en voyage scolaire à la fin de cette page)

- La nature humaine n'a rien de "naturel".

* L'évolution : des grands singes à homo sapiens = de la nature à la culture.
* Platon "Protagoras" : l'homme est un animal sans qualité, mais il possède le feu prométhéen.


- Il faut transformer le monde pour survivre : le travail.
* C'est par le travail que l'homme s'humanise.
* L'homme ne se contente pas de s'adapter au monde, il le transforme.
(Différence entre l'abeille et l'architecte selon Marx)
* Ambiguïté du travail : à la fois libérateur et aliénant.
* La question du loisir.


b. La technique et le progrès

Introduction : attention à ne pas confondre la technique et la technologie.
La technique désigne l'ensemble des processus de production qui impliquent des gestes codifiés et qui sont reproductibles (donc transmissibles)


- L'outil, facteur d'intelligence.
* André Leroi-Gourhan rappelle que la main est le premier outil. Un outil "organique".
* Il ajoute que, si la main prolonge le cerveau, l'outil prolonge la main. Donc l'outil est un concept matérialisé.
* La technique est l'intelligence à l’œuvre : étude d'un texte de Bergson.


- L'idée de progrès technique a-t-elle un sens ?
* Deux questions :
- Tout projet technique a-t-il un sens ?
- Que faut-il comprendre par le terme "subséquence" ?
* Comment définir le progrès ?
- La doxa se trompe en parlant de performances.
* Peut-on améliorer l'espèce humaine ?
- L'humanisme et les Lumières.
- Le scepticisme de Rousseau.
- Le pessimisme de Freud.


c. L’art et le beau

- L'art : du chamane à l'artiste, en passant par l'artisan.

* L'art est une invention préhistorique.
* La question des beaux-arts.
* Le beau nait d'une représentation artistique.
* La nature imite-t-elle l'art ?
* Le jugement esthétique.


- L'artiste doit-il aimer ou haïr la beauté ?
* L'art contemporain : le beau est secondaire.
* L'art contemporain : le monde, l'im-monde et le concept.


Étude du texte de Blaise Pascal "Trois discours sur la condition des Grands" :
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B – LES ÉCHANGES

a. Survivre au sein du groupe.


- L'échange : besoin matériel et intégration sociale.
* L'homme est un animal politique (Aristote)
* Partager pour survivre, échanger pour devenir humain.


- La famille, le clan, la Cité.
* La nature des échanges définit l'identité des sociétés.

b. La marchandise et le travail

- La propriété privée et les inégalités.
* La propriété, c'est une droit : usus, fructus, abusus.
* Tout droit est limité, toute propriété est limitée.
* Rousseau : la propriété privée est source d'inégalité.
* La solution ironique de Locke.


- L'économie comme logique de domination ?
* Karl Marx : l'économie reflète la lutte des classes.
* L’État doit-il réguler l'économie ?


c. L'échange au-delà de la marchandise.

- Identité et culture : les peuples et l'histoire.
* Les cultures humaines sont-elles compatibles ?
* L'humanité comme "identité plurielle".


- La souveraineté comme "économie négative".
* Le don qui est abandon.
* Un exemple de don souverain : l'amitié.
























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